Le meurtre du commandeur, Haruki Murakami

Haruki Murakami est un auteur que j’affectionne particulièrement. Je n’ai pas vraiment de références d’autres auteurs japonais, mais il a un style que je ne retrouve chez aucun autre. C’est avec plaisir que je me suis plongée dans les deux tomes de la série Le meurtre du commandeur : Une idée apparaît, puis La métaphore se déplace.

Fun fact : Je n’avais pas remarqué que les deux livres s’assemblaient avant de prendre la photo !

Résumé

Nous suivons un narrateur, à l’image des autres personnages de Murakami. C’est un homme, dans sa trentaine, qui vit une vie paisible avec son épouse, Yuzu, tout en exerçant en tant que portraitiste. Un jour, elle le quitte, et notre peintre part s’isoler dans une maison exilée ayant appartenu à un peintre. Dans cette maison, il découvrira un tableau : Le meurtre du commandeur, très violent, avec lequel l’art et la réalité vont se confondre… Avec ce déménagement, il fera la connaissance de son voisin, un homme sans défaut, qui lui fera une étrange demande, mais aussi d’Idées et Métaphores, personnages issus du tableau.

Mon avis

Comme toujours, je me suis plongée dans cet univers à mi-chemin entre la réalité, l’onirisme, et l’art cette fois-ci. Il ne faut pas s’attendre à un roman d’action ou de suspense, les discours et pensées de notre narrateur anonyme sont toujours assez placides. Peu importe la nouvelle qu’il apprend, même digne des plus grands drames de nos séries télévisées, son flegme ne le quitte pas.

Nous sommes en compagnie du protagoniste, de son voisin mystérieux, une petite amie commère, ainsi que d’une petite fille déconcertante dont il doit faire le portrait. Ces personnages sont liés et rappellent au héros des personnes qui n’existent pour lui plus qu’en pensée : sa jeune soeur décédée, la femme qui l’a quitté.

– Aujourd’hui, vous n’avez rien dessiné, dit Marié.

– Il y a des jours comme ça, fis-je. S’il y a des choses que le temps vous prend, il y en a aussi qu’il vous offre. C’est une tâche importante que de faire du temps son allié.

La métaphore se déplace, Haruki Murakami

Le rythme de cette histoire est assez lent, l’histoire progresse à la même vitesse que la vie de ce peintre vivant seul et passant ses journées à peindre et cuisiner ses repas. Pas de flash-backs ni d’ellipse, l’intrigue est linéaire mais entrecoupée par quelques rêves au réalisme troublant.

Les thèmes récurrents sont, en vrac, la peinture, les couleurs, les voitures, la mort de sa petite soeur, la poitrine des femmes.

Le style d’écriture est très simple et sommaire. Tout a l’air de glisser, à l’image des évènements qui surviennent la vie du narrateur. Il m’a parfois fait éprouver de la frustration quand je sentais que quelque chose clochait mais que ce n’était pas exprimé clairement, comme si tout s’accumulait dans le narrateur sans qu’il ne se décharge jamais. Vers le dernier tiers du second tome (et dernier pour l’instant), j’ai trouvé que l’histoire traînait un peu en longueur, j’ai décroché au moment où on passe dans un monde totalement surréaliste, avant de réussir à m’y remettre lorsque l’on revient dans le vrai monde.

En bref

Note : 4 sur 5.

Ce n’est pas mon roman préféré de cet auteur, mais j’ai aimé ces livres qui permettent de passer un moment calme dans la tempête.

N’oubliez pas de me laisser votre avis ou vos questions en commentaire et de liker cet article s’il vous a plu ! With love, Marjorie.

Encore un ?

3 commentaires sur « Le meurtre du commandeur, Haruki Murakami »

  1. J’aime Murakami j’ai lu plusieurs de ses romans, mais au final je n’arrive pas à savoir si j’aime ses écrits ou non. D’un côté il propose quelque chose de vraiment original et qui impose de sortir de sa zone de confort, de l’autre il y a un côté peut être un peu trop abstrait pour me plaire vraiment. Celui-ci n’a pas l’air de faire exception ! J’avais une période Murakami qui est un peu retombée, je tenterai celui-ci la prochaine fois que j’aurais de nouveau envie de lire cet auteur!

    J’aime

    1. En effet, cette série reste dans le même style que les autres ! D’ailleurs, elle est peut-être encore plus surnaturelle car ce n’est pas seulement l’interprétation des faits qui est « rêveuse » mais les faits en eux-mêmes qui sont irréels!

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