Voici les activités que j’ai préférées à Phnom Penh : celles qui retracent l’histoire du génocide. Elles ne sont pas très joyeuses car elles retracent les crimes des Khmers rouges dans les années 70. Je recommande de visiter d’abord la prison (le musée) et ensuite les champs de la mort, car cela respecte la chronologie de l’histoire des prisonniers…
Musée du génocide S21

La visite se fait avec un audioguide, et on peut y entendre 3 témoignages. L’entrée est à 5$ et le musée est ouvert tous les jours de 8h à 17h. Attention, il s’agit d’une visite difficile car tout est resté tel que c’était, les gravures des prisonniers dans les murs, les lits sur lesquels ils sont morts… Pour y aller, nous avons demandé à un chauffeur de tuk tuk de nous conduire toute la journée et de nous attendre là-bas puis aux Killing Fields avant de nous ramener à l’hôtel.
Ce musée est un ancien centre de détention secret nommé S21. Ce centre de torture a ouvert 3 ans et demi de 1975 à 1979. Il a été créé par le parti communiste du Cambodge par Pol Pot et Duch, son dirigeant. Leur objectif était d’effacer les différences de classes et de repartir à l’an zéro.
Duch a été jugé en 2007 et a été condamné à vie. Il a affirmé avoir toujours « obéi aux ordres » et assumer la responsabilité morale de ses actes, mais n’assumait pas d’avoir pris les décisions.
Les habitants des villes ont peu à peu été envoyés vers les zones rurales, en 1975 tout d’abord, puis de 1976 à 1978. Les villes et les temples ont été détruits, et les habitants étaient forcés à travailler dans les campagnes. Les repas étaient communautaires, tout était rationné.
En tout, il y a eu 12 à 20 000 prisonniers, dont seulement 12 survivants. Les prisonniers faisaient partie du « peuple nouveau » et on visait surtout les intellectuels qui étaient suspectés d’être des ennemis de la révolution.

Le bâtiment S21 était une ancienne école dont les salles ont été transformées en salles de torture et salles de détention. Les prisonniers étaient forcés à faire de faux aveux de trahison sous la torture jusqu’à être tués.
Killing Fields

Nous avons fait la route du centre S21 jusqu’aux champs de la mort en tuk-tuk. Ce trajet est le même que faisaient les prisonniers, parqués dans le noir, comme un aller simple à l’abattoir. Rien que la route nous mettait dans une ambiance dérangeante.
La visite des champs de la mort se fait également avec un audioguide et est en extérieur. Il s’agit de l’endroit où les prisonniers étaient tués, endroits où leurs bruits étaient camouflés, et où on continue à déterrer des corps et des effets personnels. C’est encore une fois une visite difficile, car nous marchons juste au-dessus des corps enterrés, à côté des arbres sur lesquels ils étaient fracassés… Il s’agit toutefois d’un devoir de mémoire, et j’ai trouvé ces visites très instructives.

La visite des champs de la mort se fait également avec un audioguide et est en extérieur. Il s’agit de l’endroit où les prisonniers étaient tués, endroits où leurs bruits étaient camouflés, et où on continue à déterrer des corps et des effets personnels. C’est encore une fois une visite difficile, car nous marchons juste au-dessus des corps enterrés, à côté des arbres sur lesquels ils étaient fracassés… Il s’agit toutefois d’un devoir de mémoire, et j’ai trouvé ces visites très instructives.
N’oubliez pas de me laisser votre avis ou vos questions en commentaire et de liker cet article s’il vous a plu ! With love, Marjorie.
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