Je pense avoir lu tous les livres de cette autrice. Celui-ci n’a pas échappé à mes envies, je l’ai lu lors de sa sortie en poche.
Résumé
Les Loyautés est un court roman (188 pages) dans lequel se succèdent les voix de quatre personnages. Nous faisons partie du quotidien d’Hélène, professeure de SVT dans un collège. Elle est préoccupée par Théo, un élève qu’elle observe car il semble dans un autre monde, et qui a droit à ses chapitres également. Le troisième protagoniste que nous suivons est son meilleur et seul ami, Mathis. Enfin, nous nous mettons à la place de Cécile, la mère de Mathis. Tous sont loyaux à quelqu’un, ou quelque chose…
Les thèmes abordés sont l’infertilité, le divorce, l’alcoolisme, la violence, la relation entre parents et enfants, la perte de son emploi… Vous devez vous en douter, il ne s’agit pas d’une lecture très guillerette ! La loyauté ici n’est pas une qualité, mais au contraire quelque chose qui peut nous faire plonger dans la détresse, dans le noir le plus obscur.
Mon avis
J’ai trouvé cette lecture assez pesante. J’ai aimé le roman, sans aucun doute, mais les épreuves de chacun ont pesé sur moi lors de ma lecture. J’avais l’impression de perdre tout espoir en lisant ce livre !
La citation que j’ai choisie de vous mettre n’est pas un « beau » passage du livre… Mais je trouve qu’elle rend bien compte de l’atmosphère que j’essaie de vous décrire.
En une fraction de seconde, Théo enregistre tout, le pyjama, la tache d’oeuf ou d’urine au niveau du sexe, la barbe, l’odeur, les pieds nus dans les claquettes, les ongles trop longs, les pupilles qui se dilatent […]. Et puis son père lui sourit, dans une sorte de grimace qui ressemble à celle du chagrin.
Les Loyautés, Delphine de Vigan
Dans Les Loyautés, les enfants se retrouvent avec des problèmes d’adultes comme la dépendance à l’état dans lequel l’alcool nous plonge. Ils prennent sur leurs épaules les fardeaux que leurs parents n’assument pas comme le chômage, ou la mauvaise gestion d’un divorce. Les adultes, eux, n’arrivent pas à gérer leur propre vie et encore moins celle de leurs enfants. La figure maternelle est donc Hélène, cette professeure qui déduit sa vie aux enfants alors qu’elle-même ne peut en avoir. Sur certains traits, elle m’a fait penser à BBA, personnage de la série The OA, une femme seule, qui déduit sa vie à ses élèves.
La fin m’a un peu frustrée. Je ne m’attendais à rien de particulier mais cette fin qui n’en est pas une apporte quand même un rayon de lumière ténu à l’histoire.
En bref
Je recommande cette lecture pour les réflexions qu’elle engendre et le style d’écriture, simple, mais poignant. J’avertis quand même qu’on n’en ressort pas super joyeux !
N’oubliez pas de me laisser votre avis ou vos questions en commentaire et de liker cet article s’il vous a plu ! With love, Marjorie.
Encore un ?

Merci Marjorie pour nous faire découvrir à la fois tes lectures et tes expériences de voyage. Tes conseils sont précieux et avisés et les photos sont magnifiques . Tu donnes envie de tenter l’aventure !!
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